UMR 1202 - Biodiversité, Gènes et Communautés (BIOGECO)

Le programme de recherches de l'unité Mixte de Recherches 'Biodiversité, Gènes et Communautés' est orienté vers l'analyse des mécanismes régissant l'évolution de la diversité à différents niveaux hiérarchiques (communautés, espèces, populations, gènes) dans une perspective de gestion durable des ressources et des milieux. Les recherches développées au sein de l'UMR ont pour vocation de promouvoir une analyse plus intégrée de la diversité biologique, en considérant les interactions entre espèces, populations et individus comme moteurs de son évolution.

Les activités de l'UMR s'articule autour des trois programmes transversaux :

Phénologie et changement climatique
La phénologie est l'étude des variations des phénomènes périodiques de la vie végétale et animale en relation avec le climat. Le changement climatique rapide auquel nous assistons actuellement est déjà en train de modifier le cycle de vie d'un grand nombre d'organismes ; les données indiquent que le réchauffement des 5 dernières décennies affecte d'ores et déjà la physiologie, la phénologie et la répartition des espèces. Les impacts les plus notables ont été observés pour la phénologie des feuilles (débourrement des arbres forestiers) et de la floraison (arbres fruitiers comme le pommier), les dates de maturation des fruits (l'exemple le plus net étant celui de la vigne) et pour la phénologie de la migration des oiseaux et des poissons. Dans notre UMR, des suivis phénologiques sont effectués sur arbres et sur champignons pathogènes, dans les forêts naturelles des Pyrénées le long des gradients altitudinaux et dans les tests de provenances et expérimentations de transplantations réciproques.

Régénération des chênes : rôle des interactions biotiques
Le rôle des interactions biotiques dans le maintien de la diversité biologique est désormais bien reconnu. Ce rôle n'a pourtant guère été étudié lors de la régénération des principaux arbres forestiers, une étape cruciale du renouvellement des forêts, qui est considérée comme particulièrement sensible aux changements globaux. L'objectif de ce programme structurant est d'aborder ce sujet sur un modèle biologique adéquat, sur lequel toutes les équipes de l'unité investissent sur le long terme : la régénération du chêne. Les chênaies sont importantes non seulement pour leur importance économique et écologique (40% de la forêt française), mais aussi pour leur rôle d'assurance spatiale pour la biodiversité, comme dans le cas des îlots de feuillus par rapport aux plantations voisines de pin maritime en Aquitaine. L'étape de régénération est non seulement la phase clé où les investissements forestiers sont les plus importants et où l'avenir de la forêt se joue le plus mais aussi celle qui se prête le mieux aux expérimentations, en pépinière ou sur le terrain.

Gestion durable des forêts cultivées
Les préoccupations environnementales grandissantes font que la demande sociale insiste sur une gestion réellement multifonctionnelle des espaces et en particulier des forêts. En outre des questions sont formulées sur leur gestion dans un contexte climatique (sécheresse, tempête, risque sanitaire) mais aussi socio-économique changeant. Dans le contexte des forêts cultivées, on s'intéressera en priorité à l'impact des pratiques sylvicoles sur la gestion durable de ces écosystèmes. La connaissance du fonctionnement d'un écosystème forestier nécessite d'associer l'écologie fonctionnelle, l'écologie des communautés et la génétique des populations. Dans l'UMR, nos approches associent une approche analytique de la croissance et des risques (pathogènes, insectes, vent) sur un large réseau de placettes d'observation et d'expérimentation, réparti dans l'ensemble du Massif des Landes de Gascogne, à une approche de modélisation développée dans le cadre de la plateforme Capsis.

École(s) doctorale(s)
ED 304 - Sciences et environnements
Établissements co-accrédités : Université de Bordeaux