Le numérique, parce qu’il s’appuie sur des outils technologiques semblables pour capter les données et les partager, dispose d’une puissance de transformation inégalée à ce jour. En particulier, l’agriculture qui repose sur une observation fine des états biophysiques du milieu et la prise de décision en situation d’incertitude devient un champ d’application majeur du numérique. En permettant la caractérisation du vivant, en combinant ces données dans une diversité d’approches spatio-temporelles, le numérique facilite l’accès à une information consolidée pour la décision et l’action. Il met en contact des utilisateurs jusqu’ici éloignés de la décision. En parallèle, de nouvelles modalités d’accès à la connaissance émergent, préfigurant de nouvelles formes de réponse aux grands enjeux de l’agriculture de demain, ou de nouvelles contributions à la construction de politiques publiques.

Le secteur agricole dans son ensemble concentre ainsi des sources de données nombreuses et variées qui en fonction de leurs usages pourraient être à l’origine de reconfiguration des filières agricoles. Le CIAg « Numérique en productions végétales : prédire et agir » interroge ces évolutions. Organisé par l’Inra, Irstea et l’Institut Convergences #DigitAg, il a rassemblé à une large communauté d‘utilisateurs du numérique en agriculture et des territoires : start-up, socio-professionnels agricoles, gestionnaires des politiques publiques. Mobiliser le big data pour prédire la qualité du vin, utiliser les drones pour la viticulture de précision, optimiser la gestion des récoltes et la gestion quantitative de l’eau grâce au numérique, connecter les ruches … les exemples présentés lors du CIAg ont couvert trois échelles spatiales et décisionnelles de plus en plus liées via le numérique : parcelle - exploitation - territoire.

Les actes de cette journée sont publiés sous la licence Creative Commons (CC BY-NC-ND 3.0)